Affrontements à l’UCAD : Le campus de Dakar replongé dans le chaos ce 1er décembre 2025

 Ce lundi 1er décembre 2025, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), l’une des plus grandes institutions d’enseignement supérieur d’Afrique de l’Ouest, a une nouvelle fois été le théâtre de violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Des jets de pierres ont répondu aux grenades lacrymogènes, transformant le campus en zone de tension extrême. Plusieurs blessés ont été signalés parmi les manifestants, avec des cas d’asphyxie due aux gaz et des blessures par projectiles. Selon des témoins oculaires, l’intervention des policiers a débuté en milieu de matinée, exacerbant une grève déjà en cours depuis plusieurs jours.

Ces échauffourées ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans un mouvement de protestation plus large initié par les étudiants de l’UCAD et de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. Au centre des doléances : le retard dans le paiement des bourses d’études pour l’année académique 2024-2025. Des milliers d’étudiants, particulièrement ceux en master, attendent depuis des semaines des versements promis par la Direction des Bourses. “Ousmane Sonko doit éteindre le feu”, a lancé un leader étudiant sur les réseaux sociaux, appelant le Premier ministre à intervenir pour apaiser la situation.

La grève, qui paralyse les cours depuis plus d’une semaine, a dégénéré lorsque les forces de l’ordre ont tenté de disperser un sit-in pacifique devant les bâtiments administratifs. Des images circulant sur les réseaux montrent des nuages de fumée enveloppant les résidences universitaires, avec des étudiants fuyant les charges policières.

De nouveaux affrontements ont éclaté ce lundi 1er décembre .Des sources  rapportent que le Pavillon A, un des principaux dortoirs, a été particulièrement touché par les heurts, rappelant des incidents similaires survenus en novembre dernier où des feux avaient été allumés.

À l’heure actuelle, le bilan officiel fait état de plusieurs blessés légers, évacués vers les hôpitaux voisins comme l’Hôpital Principal de Dakar. Aucun décès n’a été rapporté, mais la situation reste volatile. Les cours ont été suspendus pour la journée, et le campus est bouclé par les forces de sécurité. La Direction des Bourses a tenté de calmer le jeu en rappelant que des paiements retardés sont en cours de traitement, mais cette déclaration, datant de la mi-novembre, n’a pas suffi à apaiser les esprits. Les étudiants accusent le régime en place, mené par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, de négligence envers l’éducation supérieure.

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