Affaire Nelly à Ziguinchor : Une prostituée nigériane jugée pour transmission volontaire du VIH, le procureur réclame une peine exemplaire

Une affaire aux enjeux sanitaires et sociaux majeurs agite actuellement la ville de Ziguinchor, au sud du Sénégal. Selon les informations exclusives , une jeune femme nigériane de 23 ans, connue sous le pseudonyme de « Nelly », a comparu le mardi 25 novembre 2025 devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ziguinchor. Elle est poursuivie pour suspicion de transmission volontaire du VIH/Sida, un chef d’accusation d’une gravité exceptionnelle qui soulève une vive émotion dans la communauté locale.

 

« Nelly » a été arrêtée au début du mois de novembre suite à des soupçons persistants. D’après le parquet, elle aurait sciemment exposé plusieurs clients au VIH lors de rapports sexuels non protégés, tout en étant pleinement consciente de son statut sérologique positif. Ces actes, qualifiés d’intentionnels, constituent une circonstance aggravante majeure aux yeux de la justice sénégalaise.

Le procureur de la République, lors de l’audience, a mis en lumière la dangerosité des faits. Il a insisté sur plusieurs points clés :

  • La gravité des charges, qui mettent en péril la santé publique.
  • Les risques sanitaires énormes pour les victimes potentielles et la population en général.
  • Le trouble à l’ordre public généré par cette affaire.
  • Les antécédents préoccupants de l’accusée, qui aurait déjà été impliquée dans des situations similaires.

Pour le ministère public, ces éléments justifient une réponse judiciaire ferme et dissuasive. En conséquence, une peine particulièrement lourde a été requise : deux ans d’emprisonnement ferme, une amende de 5 millions de francs CFA, et une expulsion définitive du territoire sénégalais à l’issue de la sentence.

Face à ce réquisitoire implacable, l’avocate de « Nelly » a opté pour une approche centrée sur l’humain et la santé. Elle argue que sa cliente, vulnérable en raison de sa situation, nécessite une prise en charge urgente dans un centre spécialisé. Un suivi médical, psychosocial et psychiatrique est, selon elle, essentiel pour aborder les racines du problème plutôt que de se limiter à une sanction punitive.

Dans cette optique, la défense a demandé une mise en liberté provisoire afin de permettre cet accompagnement sanitaire. Cependant, cette requête a été rejetée sans appel par le tribunal, suivant l’avis du parquet qui y voit un risque majeur de récidive, de propagation du virus et de perturbation de l’ordre public.

« Nelly » serait arrivée à Ziguinchor au début de l’année 2025, après un séjour en Gambie voisine. Sa présence dans plusieurs quartiers de la ville avait déjà suscité des rumeurs et des tensions, alimentées par des plaintes liées à ses activités de prostitution. L’affaire, révélée , a amplifié ces réactions, provoquant une forte émotion au sein de la population. Des habitants expriment leur inquiétude face aux risques sanitaires, tandis que d’autres appellent à une vigilance accrue sur les questions de santé publique et d’immigration.

Cette affaire met en lumière les défis persistants en matière de lutte contre le VIH/Sida en Afrique de l’Ouest, où la stigmatisation, la précarité et les flux migratoires compliquent les efforts de prévention. Selon des experts en santé publique, des cas similaires soulignent la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisation et les contrôles sanitaires.

Après des débats intenses, le TGI de Ziguinchor a mis l’affaire en délibéré. Le jugement sera rendu en audience publique le 2 décembre 2025. Ce verdict est attendu avec impatience, non seulement par les parties impliquées, mais aussi par l’ensemble de la communauté de Ziguinchor, qui espère une résolution juste et exemplaire.

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