Ce 8 mai est célébrée la Journée mondiale de la Croix-Rouge. Une occasion saisie par le Syndicat autonome de la Croix-Rouge/Section Sénégal de tirer à boulets rouges sur leur président.
Il est reproché à Abdou Aziz Diallo de dresser un bilan satisfaisant, alors que le secteur peine toujours. Fernande Badiane, porte-parole des travailleurs de la Croix-Rouge, explique, sur les ondes de Walf Fm : «Nous commémorons le 8 mai, la Journée Internationale de la Croix-Rouge, dans la douleur, l’angoisse et le désarroi. Nous, travailleurs de la Croix-Rouge, nous avons des difficultés. Ce matin, nous avons écouté notre président national dans une radio de la place. Et à l’entendre parler, on dirait que la Croix-Rouge nationale n’a pas de difficultés alors que nous vivons dans des difficultés extrêmes.»
La porte-parole des agents de la Croix-Rouge d’enfoncer le clou : «Nous l’avons entendu dire que la masse salariale est de 21 millions francs Cfa, alors qu’eux-mêmes nous ont fait une correspondance pour nous dire que la masse salariale est de 17 708 574 F Cfa. Le personnel permanent est au nombre de 85, le personnel temporaire au nombre de 17. C’est une correspondance qu’eux-mêmes ont fournie à la date du 23 décembre 2018.»
Mais, à côté de ces nombreuses difficultés, il y a le retard sur le paiement de salaires et les cotisations à l’Ipres : «A ces difficultés, s’ajoutent les problèmes de l’Ipres. Et pire, nous sommes aujourd’hui le 8 et nous ne sommes toujours pas payés. Donc nous sommes dans le désarroi.»
Le Syndicat autonome de la Croix-Rouge/Section Sénégal souhaite toutefois que l’Etat intervienne pour voir ce qui se passe dans leur secteur car, soutienne-t-il, «la subvention qui était de 30 millions de francs Cfa, est passée à 20 millions jusqu’à maintenant 10 millions. Donc, il y a problème».
