Le climat social est encore agité à Dakar. Ce matin, un groupe d’anciens contractuels de la Senelec s’est présenté devant le siège de la société nationale d’électricité, à la rue Vincens à Dakar, et a exigé d’être intégré dans les effectifs de la société. A les en croire, ils aimeraient tout simplement obtenir la signature d’un CDI. Et, après plusieurs sommations de la police qui les a enjoint de quitter les lieux, 22 des ex-agents de la Sénélec ont été embarqués au commissariat de police du plateau.
Ils sont plusieurs dizaines de jeunes recrutés, pour la plupart, par les différents anciens directeurs généraux de la Sénélec, dans leurs quotas politiques. Recrutés sur la base de contrat à durée déterminée CDD, ils ont été formés par des techniciens de la Sénélec et enrôlés dans les effectifs, au point d’aimer le métier. Après le départ de leurs mentors respectifs, et puisque les nouveaux patrons de la Sénélec ont aussi leur “gars” à positionner, l’administration de la Sénélec a mis fin aux prestations de ceux-là qui ont tellement aimé le secteur de l’électricité qu’ils ont voulu en faire leur métier. “Renvoyés sans droit”, ces anciens prestataires sont revenus à la charge devant le siège de la Sénélec, à la rue Vincens, pour demander leur réintégration dans les effectifs de la Sénélec.
Selon le porte-parole du collectif, un protocole d’accord cautionnée par Mme Innocence Ntab avait été signé avant leur départ de la Sénélec. Et la société nationale avait fait savoir que, même si elle se séparait de ses anciens contractuels elle va, chaque année, faire appel à eux. “Elle s’était engagée à recruter dans nos rangs ses futurs employés. Mais, depuis lors, ils n’ont rien respecté. Pendant ce temps, ils font des recrutements pas du tout transparents pour caser leurs neveux, leur proches etc…Nous avons décidé de faire un certain nombre d’action dont la grève de la faim. Et nous en appelons au chef de l’Etat, Macky Sall.”
Gênés par la présence de leurs “anciens collègues“, les responsables de la Sénélec ont fait appel à la police “pour les dégager“. Finalement, après plusieurs sommations, les policiers ont gazé tout le monde. “Deux de nos amis qui sont asthmatiques ont perdu connaissance. Ils sont tombés dans la rue. Et les policiers sont venus nous arrêter tous, pour nous acheminer au commissariat de police du plateau.” Ont fait savoir des sources proches de la famille des jeunes arrêtés. Pour le moment, la Sénélec dirigée par Pape Demba Bitèye, le politicien de Kaolack, ne s’est pas prononcée sur le sujet. Et les jeunes anciens prestataires de la Sénélec ont, pour leur part, fait savoir qu’ils poursuivront leur combat jusqu’à leur réintégration dans les effectifs de la Sénélec.
