On le croyait, et le voulait, définitivement sorti des carnets de déclarations des gendarmes. Mais, le journaliste Cheikh Yérim Seck n’en a pas encore fini avec les gendarmes. Après son dernier face à face qui lui a coûté 3 jours de garde à vue et son placement sous contrôle judiciaire, suite à sa déclaration des «4 milliards découverts chez les Farès et dont, seulement, 650 millions auraient été saisis par les gendarmes», Cheikh Yérim Seck va devoir, une fois de plus, s’expliquer.
Pour rappel, devant les caméras de 7 TV, l’ancien journaliste de Jeune Afrique avait déclaré que les gendarmes, qui avaient découvert une importante somme d’argent, frauduleusement soustrait au contrôle du trésor et des fiscs, auraient reçu l’ordre de fermer les yeux sur l’affaire. Convoqué devant les militaires de la brigade de Recherches, il n’avait jamais pu fournir la moindre preuve de ses dires, préférant se cacher derrière «la protection de ses sources.» Libéré et placé sous contrôle judiciaire dans cette affaire des «4 milliards découverts » qui attend son jugement, Cheikh Yérim Seck est aussi sous la menace d’une plainte en diffamation des frères Farès que le journaliste n’a jamais manqué de traîner dans la boue, à chaque fois que l’opportunité lui a été donnée.
En attendant que le maître des poursuites instruise ce dossier, Cheikh Yérim Seck va devoir répondre à une question qui mettra le journaliste dans une position inconfortable. Ce lundi, il va répondre aux hommes du commandant Abdou Mbengue de la Section de recherches, ces mêmes hommes qu’il avait accusé d’avoir tu la découverte des «4 milliards» de sa présumée implication dans une sordide affaire d’avortement clandestin. En effet, Cheikh Yérim Seck est convoqué pour une affaire d’avortement dans laquelle trois personnes ont été arrêtées : un infirmier, une fille mineure et la copine de cette dernière. Interpellée, lors de l’enquête préliminaire, la mineure qui tentait de se débarrasser de sa grossesse avait tout simplement balancé le nom du journaliste Cheikh Yérim Seck.
Aussi, ce n’est pas la première fois que Cheikh Yérim Seck est impliqué dans une affaire de mœurs. Pour rappel, c’est suite à “une relation intime consentie” dans une chambre de l’hôtel Madamel -viol selon la famille de la victime- avec la fille du magistrat Boubou Diouf que le journaliste Cheikh Yérim Seck avait été arrêté en septembre 2012. Condamné à 3 ans de prison ferme, il a fini par bénéficier d’une grâce présidentielle accordée par le président Macky Sall. Et depuis cette affaire, l’homme s’était un tout petit peu rangé jusqu’à cette nouvelle affaire.
