Le Président de Gambia Press Union (syndicat des journalistes de la Gambie, GPU), Momodou S. Bah, n’y est pas allé par quatre chemins pour demander aux autorités sénégalaises d’annuler la révocation de la licence du groupe de presse Walfadjri.
“La réputation du pays va certainement en pâtir. C’est triste de voir que le Sénégal ne peut plus se prévaloir d’être la vitrine de la démocratie et de la liberté d’expression en Afrique,” déplore le Président de Gambia Press Union (GPU), dans un entretien avec Kewoulo.
La réaction de Momodou S. Bah intervient à un moment oú les organisations des médiats au Sénégal ont sonné le branle de combat pour mettre un terme aux attaques contre la presse dont les dernières en date sont la coupure du signal de Walfadjri et la révocation de sa licence.
Les actions qui sont en train d’être posées par le régime Sall ne sont pas acceptables,” indique Momodou S. Bah.
Au moment Il pleut des lacrymogénes sur Dakar et dans les autres régions du pays, le Président de GPU est catégorique:”Ce qui se passe est anticonstitutionel et va à l’encontre de la Déclaration universelle des droits de l’homme.”
Depuis son putsch constitutionel du 3 février 2024, le Président Sall est engagé dans une fuite en avant mettant en danger la stabilité du pays.
“La liberté de presse est consubstantielle à la démocratie,” ajoute -t-il.
TANGO appelle au respect de la Constitution
En réaction à la crise institutionelle orchestrée par le Président Macky Sall, l’Association des Orgnasisations Non-Gouvernementales (TANGO) a exprimé de vives inquiétudes face à la situation qui prévaut au Sénégal.
“Nous notons avec une profonde consternation que le Président Macky Sall, après avoir conclu ses deux mandats consécutifs, a décidé de terminer son deuxiéme et dernier mandat en provoquant une crise institutionelle,” dénonce TANGO dans une déclaration signée à Fajara le Mercredi 7 février 2024.
Les organisations de société civile de la Gambie sont d’avis que la décision du Conseil Constitutionel de valider la candidature de 20 postulants, devait être respectée par tous les partis politiques.
“Le Sénégal ne doit pas échouer. C’était un pays admiré pour son expérience démocratique qui faisait la fierté de l’Afrique de l’Ouest et du continent. Nous devons tout faire pour que l’édifice démocratique ne s’effondre,” conclut TANGO dans sa déclaration.
PAR ABDOULIE JOHN
