Alors que le président Bassirou Diomaye Faye a convoqué un dialogue national pour le 28 mai prochain, des dissensions notables émergent au sein de l’Alliance pour la République (APR), ex-parti au pouvoir. Plusieurs voix influentes s’élèvent contre la participation à ce rendez-vous républicain, laissant entrevoir un possible boycott de l’événement.
Réunis, comme chaque jeudi, à la permanence nationale du parti, des responsables et militants de l’APR ont exprimé, selon le journal Les Échos, de fortes réserves à l’égard de ce dialogue voulu par le nouveau chef de l’État. Pour une majorité de cadres — notamment ceux ayant occupé des postes de responsabilité sous la présidence de Macky Sall —, l’initiative présidentielle manque de clarté, de sincérité et d’objectifs précis.
« Si cela ne dépendait que de nous, l’APR n’irait pas au dialogue du 28 mai », confie, sous anonymat, un haut responsable du parti. Une déclaration qui illustre le climat de méfiance persistant entre l’ancienne majorité et les nouvelles autorités issues du parti PASTEF.
Les réticences exprimées portent principalement sur l’absence de garanties quant aux termes, à l’agenda et aux contours du dialogue, mais aussi sur un sentiment de mise à l’écart nourri par une gouvernance jugée trop partisane, voire radicale, par certains ténors de l’APR.
Selon toujours Les Échos, la position définitive du parti pourrait largement dépendre de l’ancien président Macky Sall. Si ce dernier venait à trancher en faveur de la non-participation, l’APR pourrait se retrouver totalement absente des discussions.
Cette posture ouvre un débat plus large sur l’inclusivité du dialogue national. Le nouveau pouvoir parviendra-t-il à instaurer un climat de confiance capable de dépasser les clivages partisans ? L’absence d’un acteur aussi structurant que l’APR risquerait, en tout cas, d’affaiblir la portée nationale de ce moment présenté comme un jalon majeur dans la refondation politique et institutionnelle du pays.









































