Depuis le 20 octobre, le département de sociologie de l’UASZ a entrepris une série d’actions consistant en un blocage des activités pédagogiques et administratives ainsi que des manifestations des étudiants dans le but de soutenir et d’accompagner le Dr Jean Alain GOUDIABY poursuivi pour diffamation. Au-delà, du collègue ce combat est aussi celui de la sauvegarde des principes de justice, d’équité, de démocratie et de respect des libertés académiques.
C’est dans ce sens, qu’une lettre pour informer toute la communauté universitaire et l’opinion nationale et internationale a été diffusée le 21 octobre 2022 pour alerter sur l’incongruité d’une telle action à Ziguinchor dont l’université traverse différentes crises. Dans le même temps, une stratégie d’enfumage savamment orchestrée a consisté à faire croire à l’opinion, qu’une médiation dont l’issue « supposée heureuse » aurait abouti à l’abandon des poursuites. Sauf que tout le monde sait qu’une action en justice à ce niveau
ne peut être arrêtée par un simple courrier d’un conseiller juridique. L’administration rectorale en encore fait montre d’une légèreté légendaire. A moins qu’il ne s’agisse d’une stratégie d’isolement sournoise pour mieux liquider notre collègue… elle est coutumière des faits ! Que reproche-t-on au Dr. Jean Alain GOUDIABY sinon d’avoir dit : « On le voit, il y a du clanisme ; comment nous recrutons des gens, comment ils sont promus… Il y a des gens qui font des pieds de grue pour être promus à des postes et après ils en font rien et ça, ça n’aide pas pour notre université. Et que l’on arrête de gérer cette université avec légèreté et avec clanisme » ?
Des propos dont les collègues du département sont solidaires et réitèrent ! De quoi l’audience du 2 novembre 2022 au tribunal correctionnel de Ziguinchor est-elle en réalité le nom ? Il s’agit du procès :
– Contre les libertés académiques et la liberté d’expression ;
– Contre la violation du secret de la correspondance en lisant éhontément et en
censurant tout mail en direction de la communauté universitaire jugé en défaveur de
l’administration rectorale. Une charte de l’utilisateur ne peut et ne saurait être au-dessus de la loi fondamentale de notre pays ?
– Contre l’intimidation et les menaces pour toutes prises de parole dénonçant l’arbitraire, la mal gouvernance, l’autocratie et le népotisme ;
– Contre la manipulation et le mensonge ;
Toute personne éprise de justice, de démocratie, de débats contradictoires, de liberté d’opinion doit se sentir concernée par cette affaire. Nous sommes tous en sursis ! Nous restons mobilisés et serons le 02 novembre 2022 au tribunal correctionnel de Ziguinchor pour le procès de la honte.
