Affrontements entre les forces de sécurité et les jeunes supporters de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko lundi matin à Ziguinchor, en Casamance à la veille du procès pour viol à son encontre.
Des groupes de jeunes ont lancé des pierres sur la police, qui est intervenue avec des gaz lacrymogènes.
Les partisans de M. Sonko ont érigé des barrages routiers sur certaines rues avec des blocs de pierre et des malles, et des pneus brûlés.
M. Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes, est supposé se trouver à Ziguinchor, la ville dont il est maire, alors qu’il doit être mardi à Dakar pour un procès pour viol et menaces de mort sur une employée d’un salon de beauté de la capitale.
Il dit qu’il est visé par un complot pour le sortir de l’élection présidentielle de 2024. Il a annoncé qu’il ne répondrait plus aux convocations de la justice, instrumentalisées selon lui. Il est susceptible d’être traduit en justice ou jugé in absentia.
De nombreux supporteurs se sont regroupés dimanche soir autour de son domicile à Ziguinchor pour passer la nuit et faire un bouclier humain contre une tentative d’arrestation, ont rapporté les médias.
Lex textes stipulent que M. Sonko devrait se présenter ce lundi au greffe du tribunal en prévision de son procès.
Ni les avocats ni le porte-parole de son parti n’ont dit s’il insistait pour refuser de comparaître.
M. Sonko nie sans cesse le viol et les menaces.
Ses rencontres avec la magistrature ont régulièrement donné lieu à des incidents ou ont placé Dakar sous tension. Ses opposants lui reprochent de compter sur la rue pour échapper à la justice, ou d’être un agitateur fomentant un projet “insurrectionnel”.
