L’organisation de défense des paysans « Aar suno Momel » (asm) a émis des inquiétudes nourries par le retard dans l’annonce du prix d’achat au producteur d’arachide. Son président cite notamment un bradage des récoltes et un désespoir chez les jeunes producteurs.
Bassirou Ba dit «Toucouleurou Baye », président de l’organisation paysanne «Aar Sunu Momel » s’est fait l’écho d’un malaise paysan notamment dans le Saloum. Ce serait consécutif, selon lui, au retard noté dans officialisation du prix d’achat au producteur d’arachide. « Rien n’a pas été décidé concernant le prix d’achat au producteur par le Cnia, l’organisme en charge de cette question. En 2022, la campagne de commercialisation avait démarré le 21 novembre, donc dans pratiquement 2 semaines. Cela dénote d’un désintéressement total du pouvoir et de l’opposition sur le sort des paysans », a fustigé le leader paysan lors d’un point de presse dans la capitale du bassin arachidier.
Bassirou Ba en a profité pour regretter la mise à l’écart de leur organisation de celles choisies dans l’interprofession. «On a fixé des critères de reconnaissance administrative, de domiciliation et de représentativité pour siéger au sein du Cnia , notre organisation les remplit entièrement, pourtant nous sommes mis a l’écart de manière injuste », fait noter le leader d’Asm.
Revenant sur la préoccupation que ce retard fait peser dans la campagne, il donne l’exemple de la migration clandestine. «Dans mon propre village, dans le département de Birkilane, 7 jeunes producteurs sont partis dans des pirogues de fortune en direction de l’Europe, et ça s’est généralisé dans tout le bassin arachidier, faute de réelles de perspectives pour les jeunes pays L’autre conséquence c’est le bradage des récoltes dans les marchés parallèles de la f t de producteurs aux abois », a-t-il analysé, devant des membres de l’organisation de défense du monde rural.
Des leaders paysans qui demandent au plus vite aux pouvoirs publics de se déterminer pour ouvrir la campagne de commercialisation arachidière.
