L’affaire Sonko Adji Sarr a fait couler beaucoup d’encre dans la presse nationale et internationale. Illustre inconnu, le nommé El’Hadji Malick Niang a été l’invité de l’émission “Balance” sur Walf-TV , il s’est prononcé sur les difficultés qu’il prétendait subir.
En réalité, El’hadji Malick Niang avait lancé une collecte de fonds qui, selon lui, devait aider son camarade, l’Adjudant de gendarmerie, Mouhamed Tony Ka. Mais, en fait, il avait ouvert cette cagnotte sans informer la personne au nom de qui il l’a ouvert. Pour rappel, M.T. Ka, membre du GIGN, avait été amputé d’un bras après l’explosion d’une grenade lors des émeutes nées de la volonté des jeunes de faire libérer Ousmane Sonko, en mars dernier avec l’affaire Adji Sarr. Ayant appris l’existence d’une cagnotte en son nom, Mouhamed Tony Ka a porté plainte contre X. L’enquête ouverte par la Section de Recherches de Colobane a permis de localiser le numéro de téléphone qui a permis d’ouvrir ce compte Koopar Express.
Et, en suivant ce numéro, les gendarmes sont allés le 19 juillet 2021 cueillir un jeune homme dans la localité de Nioro, dans la région de Kaolack. Interpellé en possession du numéro de téléphone incriminé, les gendarmes se sont rendus compte que le détenteur de cette carte SIM n’est autre que le nommé El’hadji Malick Niang, qui se présentera comme un auxiliaire gendarme travaillant au bureau du Haut commandant de la gendarmerie nationale. Acheminé à Dakar, au siège de la Section de Recherches, l’homme a été présenté à un enquêteur. C’est au moment de son audition que les choses se sont compliquées pour lui. Alors qu’il répondait aux questions d’un enquêteur, un autre gendarme a fait irruption dans le bureau des auditions et s’est souvenu avoir reconnu le gardé à vue dans une précédente affaire. Interpellé pour savoir savoir s’il avait été, une fois, conduit ici, à la SR, le gardé à vue a répondu par la négative.
Après avoir pris connaissance de l’identité du suspect, le gendarme arrivant s’est souvenu avoir gardé le numéro de téléphone de la sœur du gardé à vue. Aussitôt, il avait composé le numéro de cette fameuse Mariama Niang et lui avait demandé des nouvelles de son frère, El’hadji Malick Niang. Sans savoir que son frère était en mauvaise posture et cherchait à dissimuler son identité aux enquêteurs de la SR, la sœur lui dira que des gendarmes étaient venus chercher El’hadji Malick Niang dans son village pour le conduire vers une destination inconnue.
Conscient d’avoir retrouvé un homme qui cherchait à cacher son passé pénal, le gendarme revient vers l’enquêteur et lui rappelle que ce gendarme auxiliaire avait été interpellé dans ce même service et déféré au parquet pour escroquerie. Aussitôt dit, les gendarmes se sont rendus aux archives et ont sorti le procès-verbal 317/SR du 27 juillet 2017. Face à cette évidence, il était passé aux aveux et s’est retrouvé en état de récidive légale. Parce que dans cette affaire d’escroquerie, il avait été condamné à 2 ans de prison don 6 mois fermes. Le gendarme Niang a été condamné à 2 ans de prison pour tentative d’escroquerie, dont 6 mois de prison.
