Au lendemain du coup d’État qui a secoué la Guinée-Bissau le 26 novembre 2025, des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique révèlent les efforts désespérés du président déchu Umaro Sissoco Embaló pour organiser son exfiltration. Muni de ses deux téléphones portables, Embaló a passé l’après-midi et une grande partie de la nuit à contacter plusieurs palais présidentiels africains, dans l’espoir de trouver un refuge sûr alors que les militaires prenaient le contrôle du pays.
Selon ces sources exclusives, le leader le plus réceptif à sa demande a été le président congolais Denis Sassou Nguesso, qui a répondu à son appel. Sassou, souvent qualifié d’homme fort de Brazzaville, s’est activement impliqué pour trouver un “point de chute” à Embaló. Des détails indiquent que Sassou a contacté son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, pour organiser un accueil temporaire à Abidjan, en attendant qu’un autre pays accorde l’asile politique au président renversé.
Les informations font état d’une tentative infructueuse de Sassou pour joindre le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye en début de matinée. Faye est resté injoignable malgré des heures d’efforts. Cependant, une source au cabinet présidentiel de Dakar confirme que Sassou a pu s’entretenir avec Mary Teuw Niane, directeur de cabinet de Faye, au sujet de la situation d’Embaló.
Dans un geste concret, le président Ouattara aurait dépêché un avion spécial avec un équipage étranger pour évacuer Embaló en urgence depuis Bissau. Ce développement souligne les réseaux diplomatiques complexes en Afrique de l’Ouest et Centrale, où les alliances personnelles jouent souvent un rôle clé dans les crises politiques.
Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron aurait pris ses distances avec Embaló depuis un certain temps, selon les mêmes sources. Cette réticence de Paris contraste avec le soutien actif de leaders africains, illustrant un possible repli de l’influence française dans la région.
Ce coup d’État, le dernier en date dans une Guinée-Bissau habituée aux instabilités politiques, a vu des officiers militaires arrêter Embaló et installer le général Horta Nta Na Man comme président de transition. Les militaires ont justifié leur action par des allégations de fraude électorale lors des élections récentes, bien que Embaló ait confirmé sa destitution dans une interview à FRANCE 24.
Des sources proches du coup, citées par Africa Intelligence, indiquent qu’avant son arrestation, Embaló a téléphoné à un conseiller proche de Sassou Nguesso pour l’alerter de la situation, confirmant ainsi les efforts d’exfiltration. L’Union Africaine a condamné sans équivoque ce putsch, rejoignant une liste croissante de coups d’État en Afrique depuis 2020.
Alors que la situation reste tendue à Bissau, avec des tirs signalés près du palais présidentiel, les regards se tournent vers Abidjan et d’autres capitales pour voir où Embaló trouvera refuge. Ce drame met en lumière les fragilités des démocraties ouest-africaines et les rôles pivots de figures comme Sassou et Ouattara dans les médiations régionales. Des mises à jour sont attendues alors que l’ECOWAS et l’Union Africaine appellent à la libération immédiate d’Embaló et au retour à l’ordre constitutionnel.







































