La scène se passe en plein cœur de la Médina dakaroise à la maison de la culture Abdoulaye Douta Seck située sur l’avenue Blaise Diagne, coincée entre une dibiterie et un atelier de tailleur. C’est ici, sur la mythique scène de la Maison de la culture, que l’artiste comédien, metteur en scène chevronné, Pape Faye, a décidé de lever les rideaux en mettant à l’œuvre sa pièce propre intitulée “Homicide”. Le spectacle a eu lieu hier devant un public connaisseur.
Sous la lumière raffinée, les comédiens se dénouent et se meuvent dans une belle cohésion gestuelle sur la scène pour interpréter “Homicide”. Comme son nom l’indique, c’est un homicide qui engendrera un drame entre deux royaumes; la princesse Mintou et son amant le Prince Gombo, tous obnubilés par un amour fou. Gombo follement amoureux de la princesse Mintou doit tuer le papa de Mintou pour venger son père qui a été tué par ce dernier, sous l’influence de son peuple qui réclame vengeance. Un fardeau qui plonge le Prince amoureux dans une situation inquiétante.
Ce dernier a décidé de se soumettre à la volonté du peuple en tuant le papa de Mintou. La princesse Mintou ayant appris la triste nouvelle prend une décision surprenante : celle de pardonner au Prince Gombo pour sauver leur amour et la paix définitive entre les deux royaumes, en lui disant : ” Je te pardonne le sang versé sur la cour royale de mon père, enfin nous pouvons vivre en paix et sauver notre amour” dit-elle.
A travers cette tragi-comédie, Pape Faye et sa bande plongent le public dans un univers qui reflète des réalités sociales attestant que le pardon existe toujours.
Une belle adaptation du texte inspiré d’une histoire réelle, portée par de bons comédiens de l’ARCOTS de Dakar. Tout dans cette pièce est excellent : non seulement le texte mais les comédiens, la mise en scène, le décor, les costumes. Le public s’est esclaffé à de nombreuses reprises pendant la pièce qui à duré près d’une heure. Les comédiens jouent leur rôle à la perfection. On se laisse facilement embarquer dans l’histoire qui donne lieu à des situations de divertissement.
À rappeler que cette pièce était un hommage aux disparus comme le journaliste Culturel Ndatté Diop, et feu Maguette Wade, animateur emblématique à la Rts.
