L’Organisation Nationale d’Assistance Juridique et Judiciaire ONA2J se réjouit de l’initiative récente du Premier ministre sénégalais visant le retour des déplacés du conflit casamançais. Nous saluons avec enthousiasme cette démarche et félicitons le Gouvernement du Sénégal pour son engagement envers cette cause essentielle.
Dans ce cadre, nous appelons le Gouvernement à tenir compte des mesures suivantes pour garantir le succès de cette initiative :
1. Évaluation des Besoins des Retourneurs : Mener une évaluation approfondie des besoins des personnes retournées, notamment en matière de logement, d’éducation, de santé et de moyens de subsistance, afin de cibler efficacement les interventions.
2. Plan de Réhabilitation des Infrastructures: Développer un plan détaillé pour la réhabilitation des infrastructures endommagées, telles que les écoles, les centres de santé et les routes, pour faciliter la réinsertion des retournes.
3. Soutien Psychosocial : Intégrer des programmes de soutien psychosocial pour aider les individus à surmonter les traumatismes liés au conflit et à l’exil prolongé.
4. Programmes de Formation et de Réinsertion Professionnelle : Mettre en place des programmes de formation professionnelle et des opportunités économiques pour permettre aux retournes de reconstruire leur vie et de contribuer au développement local.
5. Collaboration avec les Communautés Locales : Assurer une implication active des communautés locales dans le processus de réinsertion pour favoriser une intégration harmonieuse des retournes et renforcer la cohésion sociale.
6. Sécurité et Déminage : Continuer les efforts de sécurisation et de déminage pour garantir que les zones de retour sont sûres et accessibles.
7. Mécanismes de Suivi et d’Évaluation: Établir des mécanismes de suivi et d’évaluation pour mesurer l’efficacité des initiatives mises en place et ajuster les politiques en fonction des résultats.
8. Sensibilisation et Communication : Mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation pour informer les retournes des services disponibles et des droits auxquels ils ont accès.
Il est crucial d’adopter une approche inclusive en impliquant toutes les ONG spécialisées dans la paix ainsi que la société civile locale, qui a toujours soutenu les populations affectées.
