Initialement conçu pour accélérer le développement des infrastructures de base en milieu rural, le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) est aujourd’hui au cœur de vives controverses. Retards dans l’exécution des projets, chantiers inachevés, faillites d’entreprises et accusations de mauvaise gestion alimentent le débat, soulevant des interrogations sur l’efficacité et la transparence du programme.
Lancé sous l’égide du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le PUDC visait à faciliter l’accès aux routes, à l’eau potable et à l’électricité dans les zones défavorisées. Pourtant, plusieurs infrastructures prévues n’ont jamais vu le jour, laissant des populations toujours en attente d’améliorations promises.
Les entreprises locales, engagées dans la réalisation des projets, se retrouvent aujourd’hui dans des situations financières critiques. C’est le cas de Papa Ng. Dièye, fondateur de GCI Construction, qui témoigne : « Nous avons investi dans ces projets avec l’espoir d’un impact positif sur le développement. Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec des dettes colossales et des chantiers abandonnés. »
Face à ces défaillances, des voix s’élèvent pour pointer du doigt la gestion du programme. Le PNUD est accusé d’un manque de contrôle sur la mise en œuvre, et une entreprise espagnole, impliquée dans certains projets, a saisi le tribunal de La Haye pour réclamer justice.
Selon le journal Enquête, le gouvernement envisagerait un audit général des chantiers financés par le PUDC, ainsi que d’autres programmes connexes comme Promovilles et le PNDL, afin d’établir les responsabilités et d’identifier d’éventuelles malversations.
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