La finale de la phase nationale des Navétane qui se jouait, ce lundi, au stade Alassane Djigo de Pikini a failli tourner au drame. Comme au stade Demba Diop de Dakar en juillet dernier, ce sont des bombes lacymogènes balancées dans la foule par la police qui a failli gâcher la fête.
Présenté comme le plus grand match de l’année, le duel opposant l’Asc Bendoula à celle de Farba de Pikini devait être un grand rendez-vous du football. Pour cela, les footballeurs comme les supporter de l’Asc Bendoula de Ziguinchor sont venus en nombre pour faire face à l’équipe fanion de Pikine: Le Farba. Et, ici, dans la banlieue dakaroise, les jeunes n’ont pas voulu se faire raconter la fête.
Mais, pour un match de niveau national, les organisateurs n’ont pas trouvé mieux, comme terrain de football, que le moribond stade Alassane Djigo de Pikine. Et dans cet environnement qui ne peut pas prendre un grand public, les organisateurs n’ont pas pris en compte les supporters des deux grandes villes régions devant, à coup sur, faire le déplacement assister au match.
Venus en grand nombre, des supporters disposant de billets d’entrée se sont vus refuser l’entrée, à la porte principale. A l’origine de ces blocages, le manque de places dans le stade. Comme de nombreux supporters de Farba qui n’ont pu accéder aux tribunes, ceux de l’Asc Bendoula se sont résignés à écouter, de loin, les folklore de Allez Casa, l’orchestre des supporters venus du sud.
“Il a fallu improviser un espace à Allez Casa pour l’Asc Bendoula de Ziguinchor puisse avoir des supporters dans le stade. Ce sont ceux de l’Asc Farba qui ont très tôt pris possession des places”, a témoigné le reporter de Kewoulo.
Excédés de ne pouvoir entrer dans l’espace sportif, des supporters, qui manifestaient leur mécontentent, ont été brutalisés par des policiers appelés à assurer la sécurité des personnes et des biens. Pire, les caméras de Kewoulo.info, présentes dans le stade, ont immortalisé la violence gratuite exercée sur des supporters qui sont descendus sur la pelouse.
Aussi, alors qu’on croyait retenues les leçons d’un passé très récent -le drame du stade de Demba Diop au cours duquel la police a balancé des grenades lacrymogènes dans les tribunes-, voila que des éléments de la police nationale ont remis ça; en distribuant des grenades lacrymogènes dans un stade qui refusait du monde;
