Les preuves de l’agression supposée du Docteur (Dr) en Pharmacie, Cheikhouna Gaye, qui ont jusque là été apportées, ont été filmées par une caméra de surveillance. Une occasion pour poser le débat sur les images à caractère personnel publiées dans les Réseaux sociaux (Rs).
Interrogé sur la question par la Rfm, Docteur Mouhamadou Lo, Conseiller juridique de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) apporte des précisions : « Un système de collecte de données personnelles doit faire l’objet d’une déclaration à la Cdp (Commission des données personnelles). Il y a l’obligation de faire des affiches, s’il s’agit d’un lieu qui accueille du public, informant les gens de la présence de vidéo surveillance».
Il poursuit : « C’est le responsable du système vidéo qui peut être poursuivi si les images se retrouvent sur la voie publique. C’est un manquement par rapport à la déclaration qui est faite au niveau de la Cdp. C’est anormal qu’on retrouve ses images sur la voie publique ». « D’ailleurs, souligne Dr Lo, la police même pour accéder à ses images doit passer par une réquisition pour montrer l’importance qu’accorde le législateur à la protection de ses images qui peut violer la vie privée de chaque personne».
Le Conseiller juridique de l’Adie informe par la même occasion, que les sites d’information qui reprennent ses données sans autorisation sont exposés à une même peine que celui qui les a mises en ligne. « Les sites plus sérieux savent ce qui les attendent par rapport à certaines situations mais parfois ils sont animés par le besoin de créer un buzz ou d’avoir un nombre de clic élevé qui peuvent les permettre d’avoir des ressources financières », déplore-t-il.
La loi sur la protection des données à caractère personnel a été votée au Sénégal en 2008.
