Guinée-Bissau: On tend vers des lendemains inquiétants avec des tendances défavorables au président Umaro Sissoco Embaló

Loin des caméras des télévisions et des micros des médias internationaux, la Guinée Bissau est en train de vivre une situation de tension exacerbée. Et le risque d’une crise post-électorale est tellement réel que de nombreux Bissau-guinéens,ont déja pris leurs disposition: si certains semblent décider à rester et à faire face à ce qui semble être un coup de force en préparation, les autres sont prêts à rejoindre le Sénégal, pays le plus proche sur le plan culturel et géographique.

Pendant ce temps, les quelques observateurs envoyés sur place par la CEDEAO comme ceux de l’Union Africaine, dont le président Umaro Sissoco Embaló semble être devenu l’un des barons, semblent avoir donné un quitus de transparence et de bonne conduite au processus déjà décrié dans de nombreuses parties du territoire. Selon des informations en possession de Kéwoulo, “le vote pour les élections législatives et présidentielles s’est terminé avec un dépouillement, au niveau des bureaux de vote, confirmant la victoire de Fernando Dias da Costa dès le premier tour.”

Et si le maitre de Bissau comme les observateurs du processus sont informés de cette réalité, tout le monde semble vouloir fermer les yeux sur les manoeuvres entreprises par le président sortant Umaro Sissoco Embaló et tendant à vouloir, désespérément, inverser la situation. Le Ministère public, qui possède le statut légal d’observateur du processus, a décidé d’expulser les mandataires des candidats de la salle où étaient compilés et introduits les bulletins et procès-verbaux des bureaux de vote, pour l’élaboration et la justification des procès-verbaux de Recensement régional. Autrement dit, la surveillance de cet acte, essentielle pour la vérification…
Dans certaines circonscriptions régionales, la population s’est soulevée contre ces illégalités, et il y aurait même eu des coups de feu à Catió, dans la région de Tombali. À Oio, la population s’est également fortement mobilisée contre ces irrégularités, ordonnées par le Procureur général de la République, sur instructions d’Umaro Sissoco Embaló.
Cette action d’Umaro Sissoco Embaló — accompagnée de conférences de presse au cours desquelles les mandataires de sa campagne annoncent sa victoire “dès le premier tour”, tandis que la population est menacée de répression violente; si elle se manifeste en faveur de Fernando Dias da Costa avant la publication des résultats provisoires par la CNE — nous fait craindre que, en cohérence avec les illégalités commises par la Cour suprême de justice durant le processus électoral ; avec l’éviction de ses opposants sous prétexte de coups d’État manifestement fabriqués ; et avec une CNE expirée depuis plus de trois ans mais maintenue en fonction car composée de personnes de confiance d’Umaro Sissoco Embaló, le scénario d’une proclamation de victoire totalement falsifiée se répète, ce qui pourrait mener à des situations de convulsion sociale absolument indésirables pour tous. Les premiers résultats officiels sont attendus le 27 novembre et devront être par la suite validés par la Cour suprême.

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