Malgré les incursions des éléments de Salif Sadio pour faire capoter les processus, les rebelles repentis ont commencé avant Mongone dans dans la commune de Djinaky à déposer les armes, munitions, mines, mines RPG…L’État et ses partenaires ont fait un effort de compensation symbolique qu’il faut saluer. De l’argent (ce n’est pas utile de dire combien et une moto pour chaque repenti). Les montants donnés sont conséquents pour que chaque rebelle reconstruise sa vie et sort de ces maquis où ils sont transformés en de minables trafiquants de chanvre, de bois, de charbons de bois, de détournements des camions. Mongone devrait symboliquement être l’occasion pour acter ces dépôts des armes et autres munitions tel que prévu par les récents accords de Diakaye et de Bissau.
L’Etat doit protéger ces anciens rebelles et continuer de les protéger contre les pratiques d’assassinat connues du MFDC. Mais aussi contre le retour éventuel de ces repentis dans les maquis comme par le passé. Ce type de processus de dépôt des armes a traversé la crise casamançaise. Ce n’est donc pas nouveau.
Mais les engagements doivent être respectés et l’appui nécessaire apporté aux anciens combattants pour couper définitivement les ponts avec la pratique criminelle du MFDC (tout le MFDC n’est pas dans cette dynamique). J’espère que le front sud de César Atoute Badiate ou de François Manga ou de Vieux Hendrix Diédhiou embourbé dans ses contradictions de leadership va commencer son processus de dépôt des armes.
Cela permettrait de sortir ces enfants et vieux dans les maquis. Tout le monde en a marre que des rebelles mus par leurs intérêts égoïstes continuent de prendre en otage les Casamançais. Fite gàa (c’est ngeu mais j’ai pas cette lettre sur mon Android) Ça suffit en Joola.
Ndukur Kacc Nadoanthropologue installé en basse Casamance
