Les Bédik “sont des Keïta (Mandingue) parlant Bassari” disait R. Gessain (1953: 53), Ils résident essentiellement dans les falaises de Bandafassi et font partie du Groupe Tenda composé des 4 ethnies suivantes : les Bandiaranké, les Bassari (bėliyan), les Bėdik et les Coniagui.
Les Bédiks de tradition vitaliste, représentent environ 1% de la population sénégalaise. Ils vivent dans des villages perchés du haut des montagnes dans le Bandafassi, Landini, Andiel, Ibel…dans le Kédougou.
Leurs noms de familles sont calqués sur ceux des Mandingues (Malinkés) qui les ont envahis au début du siècle et renvoient à leur structuration sociale : Keita pour les chefs de village, Sadiakho pour les chefs religieux, Samura et Kante pour les forgerons. Le mythe raconte que les Bédiks sont issus d’un métissage entre les Malinké et les Bassaris.
Leur positionnement géographique actuel qui date de la fin du 13ème siècle et du début du 14ème siècle est lié en grande partie au projet violent d’islamisation. C’est ainsi que les Badiaranké, les Bassaris, les Coniagui et les Bédiks ont dû fuir les massacres avec des fortunes diverses, disséminés entre la Guinée, la frontière Sénégalo-guinéenne.
Du point de vue de l’organisation sociale, les concessions Bédiks appelées aussi (iyanga) sont constituées des chefs de famille (ademar iyanga) de leurs épouses, leurs frères, leurs fils et l’ensemble de leurs épouses. L’habitat social révèle une différence intéressante entre le vrai village (Ikon) et le village de culture qui est juste un espace de culture, de retraite temporaire. A l’image des Bassaris souvent confondus aux Bédiks.
À Bandafassi, aux pieds de ces fabuleuses montagnes, vous pourrez observer plusieurs autres villages Bédik aux environs notamment de Ethiowar et de Iwol.
