Féminicide à Thiadiaye : Rebondissement judiciaire dans l’affaire du professeur meurtrier

Féminicide à Thiadiaye : rebondissement judiciaire dans l'affaire du professeur meurtrier

Le drame survenu à Thiadiaye continue de hanter les mémoires. Matar Seck, enseignant affecté dans cette localité, a basculé dans l’horreur en ôtant la vie de son épouse, alors enceinte de neuf mois, sous les yeux de leur fils âgé de trois ans.

Les faits remontent à plusieurs années. Ce jour-là, Fatou Thiam, accompagnée de leur jeune enfant, se rend à Thiadiaye pour rendre visite à son mari. Arrivée aux environs de 9 heures du matin, elle est accueillie avec chaleur par Matar, qui lui propose même de lui préparer le petit-déjeuner. Cependant, cette apparente convivialité va rapidement céder la place à une violence inouïe.

Alors que Fatou et leur fils se reposaient, Matar surgit, armé d’une machette. Dans un accès de violence, il s’en prend à son épouse et lui tranche la gorge devant leur enfant. Il abandonne ensuite le corps sans vie de la victime aux côtés du garçon, avant de sortir dans la cour.

Une adolescente de 15 ans, témoin de la scène, parvient à s’échapper pour alerter les voisins. La gendarmerie intervient rapidement et procède à l’arrestation de Matar Seck, qui est ensuite placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Mbour.

Ce n’est qu’en 2024 que l’affaire est portée devant la Chambre criminelle de Mbour. Interrogé à la barre, Matar Seck affirme ne garder aucun souvenir des faits, précisant que ce sont des membres de sa famille qui les lui ont rapportés. Son avocat sollicite alors un renvoi afin de permettre une expertise psychiatrique.

Les conclusions médicales révèlent que l’accusé souffrait, au moment des faits, de troubles mentaux graves, notamment de la maladie d’Alzheimer. L’expertise conclut à son irresponsabilité pénale. En conséquence, la procédure judiciaire s’achève par sa mise hors de cause, conformément aux dispositions légales.

LAISSER UN COMMENTAIRE