Un communiqué conjoint de la société civile sénégalaise a été publié concernant la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie n°2024-09, adoptée le 13 mars 2024. Ce communiqué est signé par dix-huit organisations de la société civile, dont la COSCE, le Mouvement Y En A Marre, l’ONG 3D, et la Ligue Sénégalaise des Droits Humains.
La proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie a suscité un vif débat au sein de la société sénégalaise, provoquant un climat social tendu. Cette situation pose un enjeu de taille pour le maintien de la cohésion nationale.
La société civile rappelle l’importance d’une concertation élargie avec toutes les parties prenantes : les députés de la XVe législature, les autorités judiciaires, religieuses, et la société civile elle-même. Cette démarche vise à définir et maîtriser les effets juridiques et sociologiques de l’interprétation ou de l’abrogation de cette loi.
Dans sa démarche, la société civile insiste sur le respect des principes de bonne gouvernance démocratique et le rejet de toute idée d’impunité face aux atteintes graves aux droits des citoyens. Elle réaffirme son engagement pour la vérité, la justice, et le respect des conventions internationales ratifiées par l’État du Sénégal.
La société civile invite l’Assemblée nationale à suspendre temporairement l’examen de la proposition de loi afin de permettre une concertation approfondie. Elle appelle également les acteurs politiques et les médias à agir avec responsabilité et en conformité avec les textes législatifs en vigueur, tout en garantissant les droits et libertés fondamentales des citoyens.
Face à cette situation délicate, il est essentiel de privilégier une approche inclusive et transparente pour garantir la paix sociale et renforcer l’État de droit au Sénégal. La société civile, par ce communiqué, exprime clairement sa volonté d’œuvrer pour des solutions justes, équitables et pérennes.