«Il s’agit d’un moment important, chers compatriotes…», Thierno Alassane Sall

«Il s'agit d'un moment important, chers compatriotes...», Thierno Alassane Sall

Je m’exprime en ma qualité de représentant du peuple, a déclaré Thierno Alassane Sall, ce dimanche, devant la presse. Le dirigeant du RV est retourné aux manifestations, après la condamnation de Sonko, provoquant plusieurs morts et blessés.

En ce moment, il y a des centaines de jeunes détenus. Il existe, contrairement à d’autres, des soupçons de maltraitance. D’après des témoins, notre ami Lansana Diarrisso, qui a été pris dans un van alors qu’il était blessé, a été rendu à sa famille décédée.Des images non durables du lynchage public d’un policier circulent également. Heureusement, celui-ci échappa au sinistre sort qui lui était réservé par quelques jeunes furieux. Ceci survient après qu’un garde de sécurité dans la ville de Ngor a été tué pour avoir été confondu avec un policier, a rappelé Thierno Alassane Sall.

Le temps est sérieux…

Avant de poursuivre : « La haine est en train d’être semée et entretenue entre compatriotes, selon qu’ils soient d’un camp ou de l’autre, selon qu’ils soient membres des FDS ou des citoyens. Il s’agit d’un moment sérieux, chers compatriotes. Les jeunes sénégalais, poussés à bout par les humiliations, le manque de perspectives, l’avenir incertain, le manque d’espoir, injustice, mauvais gouvernement, corruption, trahison du mot donné est épuisé. Une frange de ce jeune naufragé a fait le choix de dire fort arrêtez ! Le phénomène du « Barça ou Barsakh » avait déjà démontré l’immense désespoir dans lequel une grande partie de cette jeunesse a chaviré et le potentiel suicidaire de certains d’entre eux. Qu’a donné le régime de Macky Sall ? »

Regret…

Ce n’est pas sans nous rappeler que si nous ne prenons pas le temps d’écouter et d’entendre la lassitude des jeunes de notre pays, nous n’aurons pas assumé, devant l’histoire, nos responsabilités (…) Le président Macky Sall a déçu. Il a poursuivi les pratiques odieuses dénoncées et combattues sous Abdoulaye Wade. Nous l’avons mis en garde plusieurs fois auprès du gouvernement.

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