Un des chefs du “Mouvement des parapluies” à Hong Kong, Joshua Wong, a été condamné à nouveau, à trois mois de prison, pour outrage à magistrat lors des manifestations à l’automne 2014. Le jeune homme de 21 ans avait plaidé coupable.
Incarnant l’immense mouvement prodémocratie de l’automne 2014 à Hong Kong, Joshua Wong a été condamné, mercredi 17 janvier, à trois mois de prison.
En liberté sous caution en attendant l’examen d’un recours contre sa condamnation à six mois de prison pour un autre délit, il s’agit de son deuxième emprisonnement faisant état de son rôle lors du “Mouvement des parapluies”.
N’étant pas le seul à se présenter devant la cour, Raphael Wong, un autre militant démocrate, a aussi été condamné mais à quatre mois et demi de prison.
Joshua Wong, le jeune homme de 21 ans, avait plaidé coupable du chef d’outrage à magistrat pour ne pas avoir respecté un ordre judiciaire exigeant l’évacuation d’un campement érigé durant les manifestations dans l’ancienne colonie britannique.
Joshua Wong a fondé avec d’autres un parti baptisé Demosisto qui prône l’autodétermination de l’ancienne colonie.
Le mouvement des parapluies débuté en 2014 avait un défi sans précédent pour la capitale Hongkongaise. On constatait des milliers de manifestants paralysant ainsi certains quartiers de la mégapole pendant deux mois.
Ils réclamaient un véritable suffrage universel pour l’élection du chef de l’exécutif local en lieu et place d’un système qui le voit désigner par un comité acquis à la Chine.
En violation du principe “Un pays, deux systèmes”, les poursuites judiciaires dont font l’objet les leaders du mouvement des “parapluies” sont perçues comme un “nouveau signe de l’ingérence grandissante” de Pékin dans les affaires intérieures hongkongaises.
Joshua Wong “a joué un rôle majeur ce jour-là”, a déclaré le juge Andrew Chan. “La seule punition appropriée pour M. Wong est la détention immédiate”.
Pékin n’avait pas cédé le moindre pouce de terrain. Et depuis, les dirigeants du mouvement ont été inculpés à des titres divers pour leur rôle dans le mouvement.
Devant la cour, Joshua Wong avait déclaré qu’il n’avait “aucun regret”. “Ils peuvent emprisonner notre corps mais ils ne peuvent pas emprisonner notre esprit”.
“Désobéissance civile, zéro peur”, “Je suis hongkongais, je veux le suffrage universel” tels sont les mots criés par des dizaines de ses partisans réunis devant la Haute cour pour scander.
