Pour agir contre le réchauffement climatique, l’Union européenne (UE) s’est fixée des objectifs ambitieux à l’horizon 2030 : baisser de 55% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990, tout en assurant son indépendance énergétique et une énergie abordable par tous. Mais pour arriver à cet ambitieux objectif, il manque énormément d’argent selon une analyse de l’Institut de l’économie pour le climat publiée mardi 20 février.
Entre 2021 et 2022, les investissements climat ont progressé de 9% dans l‘Union européenne, atteignant 407 milliards d’euros en 2022. L’argent débloqué pour les panneaux solaires et les voitures électriques a notamment augmenté de manière significative. Les investissements dans les pompes à chaleur ont même doublé.
Malgré tout, cela reste largement insuffisant, compte tenu des ambitions que se sont fixées les Vingt-Sept. Car, selon l’Institut économique pour le climat, au moins 813 milliards d’euros seraient nécessaires chaque année jusqu’en 2030. En d’autres termes, il faudrait doubler les investissements chaque année.
Le risque d’un ralentissement des investissements
Alors où trouver l’argent ? Vu l’ampleur des sommes à débloquer, le privé et le public vont devoir mettre la main à la poche. Mais, entre les protestations des agriculteurs partout en Europe face aux normes notamment environnementales et les baisses de financement verts, annoncés – par exemple – en France il y a quelques jours ou en Suède depuis quelques mois, le risque est plutôt de voir les politiques environnementales marquer le pas.
Risque supplémentaire: que l’Union européenne prenne du retard sur son programme, mais aussi par rapport aux autres grandes puissances mondiales, États Unis et Chine, qui, elles, avancent à grands pas.
