La décision a été officialisée hier lundi 24 juin 2024. Le permis pour grande exploitation d’uranium dénommé « Permis IMOURAREN » a été retiré à la société IMOURAREN SA, filiale du géant français des combustibles nucléaires Orano. Les militaires au pouvoir à Niamey, estiment que la société IMOURAREN SA a manqué à ses engagements.
« Cette Société n’a jamais honoré ses engagements en dépit des mises en demeure… »
En effet, selon la junte, la filiale d’Orano devait démarrer les travaux d’exploitation du gisement en janvier 2011 pour une première production prévue en 2012. « Nonobstant les reports (qui lui ont été accordés) à sa demande, cette Société n’a jamais honoré ses engagements en dépit des mises en demeure à elle adressées par le Ministère en charge des Mines, le 11 février 2022 puis le 19 mars 2024 », précise le communiqué gouvernemental.
En clair, c’est à cause de ces manquements que l’Etat du Niger a décidé de retirer le permis de grande exploitation à Orano.
A Paris, on relativise le camouflet
La mine d’Imouraren retourne de ce fait dans le « domaine public de l’Etat ».
C’est un “coup de marteau” porté au géant français des combustibles nucléaires d’autant plus que la mine d’Imouraren est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde. Ses réserves sont évaluées à 200 000 tonnes.
Du côté de Paris, on relativise tout de même ce camouflet, estimant que la « sécurité d’approvisionnement n’est pas menacée » et que le gisement « n’est absolument pas critique ».
