La nouvelle de l’arrestation du juriste et membre éminent du bureau politique de Pastef, le principal mouvement politique du Sénégal déclaré dissout par le gouvernement, a franchi les frontières nationales. Depuis Paris où il se trouve, l’avocat franco-espagnol, Juan Branco, a fait une sortie via X, (ancien Twitter) pour alerter sur la violation des droits de l’homme au Sénégal. Voici in extenso le contenu de son message….
“Au Sénégal, ce soir, un homme a été arrêté à la sortie d’une émission de télévision. Son tort ? On l’ignore. Clédor Ciré Ly, mon confrère, ne se le voit pas communiquer.
Au même moment, M. Macron félicitait à l’Elysée celui qui avait ordonné cette arrestation.
Au nom de la stabilité.
Il nous appartient d’éviter que nos silences contribuent à féconder des morts que nos larmes viendront par la suite encombrer.
La situation à Gaza devrait nous le rappeler:
Nos silences portent en jachère les morts que nos lendemains pleureront.
Partout dans le monde, des êtres se battent au quotidien, en un silence imposé, pour que leur sang ne devienne, un jour, matière à commentaire.
Pour que l’on n’ait un jour à s’en indigner.
Toute lutte commence à leurs côtés.
Parmi ceux-ci, cet être, désormais arrêté. Son nom ? Amadou Ba. Par tout un peuple admiré.
J’ai dit, lors de mon discours de Dakar, qu’en le destin d’Ousmane Sonko se jouait celui de l’humanité.
En le destin de tout être persécuté repose celui de l’ensemble des damnés.
Le destin de tous ceux qui ont pour adversaires le silence des vies agenouillées.”
