Sénégal : Procés Sweet Beauté : Sans avocat, Ndèye Khady NDIAYE seule contre tous

 «On n’a pas permis à nos confrères, constitués à nos côtés, de faire correctement leur travail. Nous ne pouvons pas continuer à plaider alors que nos confrères ne sont pas mis dans des conditions d’exercer leur travail. L’accusée Ndèye Khady Ndiaye a droit à une défense. Elle a droit à un procès équitable et juste», a lancé Me Ousseynou Gaye, membre du pool d’avocat de l’accusée. Ce dernier qui a fait cette remarque juste après la reprise de l’audience, dénonce une précipitation. Selon lui, la chambre est dans la logique «d’exécuter une commande politique». «Nous ne pouvons pas continuer à plaider. Nous sommes obligés de nous retirer de l’audience», poursuit-il.

Sans ses avocats, l’accusée Ndèye Khady Ndiaye s’est défendue, hier, devant la barre de la chambre criminelle de Dakar dans le procès pour «viols répétés» opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr. Ses conseils, se sont retirés de l’audience après le rejet de leur demande de renvoi pour de nouvelles constitutions.

Le procès Adji SARR-Ousmane SONKO s’est ouvert, hier, sans les avocats de la défense. A l’instar de l’accusé principal qui n’a pas déféré à sa convocation, les avocats de Ndèye Khady Ndiaye, après avoir assisté au rejet de leur demande de renvoi, se sont retirés du procès. Ils voulaient que le juge accorde du temps aux avocats nouvellement constitués pour connaitre du dossier.

Ce que ce dernier a refusé en retenant l’affaire pour jugement. «On n’a pas permis à nos confrères, constitués à nos côtés, de faire correctement leur travail. Nous ne pouvons pas continuer à plaider alors que nos confrères ne sont pas mis dans des conditions d’exercer leur travail. L’accusée Ndèye Khady NDIAYE a droit à une défense. Elle a droit à un procès équitable et juste», a lancé Me Ousseynou GAYE, membre du pool d’avocat de l’accusée. Ce dernier qui a fait cette remarque juste après la reprise de l’audience, dénonce une précipitation. Selon lui, la chambre est dans la logique «d’exécuter une commande politique»«Nous ne pouvons pas continuer à plaider. Nous sommes obligés de nous retirer de l’audience», poursuit-il.

Sa décision a été suivie d’effet. Tous les avocats de la défense, ceux d’Ousmane SONKO qui, au début de l’audience, ont tenté de faire renvoyer l’affaire, en vain, et Me Malick Baldé, commis d’office par l’Etat pour le compte de la propriétaire du salon, ont boudé. Le juge, dans une situation confuse, invite le greffier à constater le retrait dans le plumitif. «Je tiens à préciser que les avocats de Ndèye Khady NDIAYE ont refusé de plaider. L’absence d’un avocat et le refus de plaider, c’est diamétralement opposé», soutient-il.

Choqué de la décision des avocats et le comportement de l’avocat commis d’office, le juge interpelle le représentant du barreau à l’audience. «L’accusée doit être assistée par un avocat. Mais quand les avocats refusent, c’est une autre chose. Ce n’est pas une absence, mais un refus. J’interpelle le barreau à tirer toutes les conséquences. Même l’avocat qui était commis d’office les a suivis», déplore le juge Issa NDIAYE, président de l’audience. «L’ordre ne peut se substituer au juge qui assure la police de l’audience. Ils (les avocats de Ndèye Khady NDIAYE) ont décidé de faire ce que la loi les autorise. La conduite du procès relève de votre décision. Nous allons informer qui de droit», répond la robe noire. Poursuivie pour «complicité de viols et incitation à la débauche», Ndèye Khady NDIAYE s’est défendue seule.  Elle a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées sans variation aucune dans ses dépositions.

Wal fadjri, 24 mai 2023.

 

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