Les dirigeants sénégalais appellent les acteurs de l’enseignement supérieur à faire preuve de « sens du sacrifice » pour réformer l’université publique.
Au Sénégal, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation organise, à partir de vendredi 31 mai, un séminaire à Saly, à environ 80 kilomètres de Dakar. Pendant trois jours, les acteurs de l’enseignement supérieur discuteront d’un nouveau système afin de mettre fin à l’orientation tardive des bacheliers et au chevauchement des années universitaires.
Le ministre Elhadj Abdourahmane Diouf, invité jeudi soir du journal de 20 heures de la télévision nationale RTS, a déclaré que, si les experts valident le système proposé, les bacheliers qui passeront le baccalauréat à partir du 2 juillet prochain sauront dès le mois d’août dans quelle université sénégalaise ils seront orientés.
Durant cet entretien, le ministre a expliqué que ce nouveau système vise à réduire le délai d’orientation des bacheliers de six mois à un mois, ce qui constituerait un gain précieux malgré les performances irrégulières enregistrées l’année dernière.
Le calendrier universitaire actuel, devant normalement débuter le troisième lundi d’octobre et se terminer le dernier samedi de juillet de l’année suivante, est perturbé depuis plusieurs années. Les années académiques se chevauchent en raison de divers dysfonctionnements.
Selon M. Diouf, ces perturbations résultent des mouvements sociaux (débrayages, grèves) initiés par les étudiants, les enseignants et le personnel administratif, des fermetures des universités pendant la pandémie de COVID-19 et de l’instabilité politique récente.
Pour remédier à la situation, il promet un meilleur encadrement institutionnel et s’engage à recruter de nouveaux professeurs pour accompagner ces réformes.
Le ministre a également sollicité des sacrifices de la part des enseignants et des étudiants afin de garantir que l’année scolaire respecte le même quantum horaire dans un calendrier plus compact.
