Les membres du bureau du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (Cdeps) n’ont pas du tout apprécié la décision prise par Mamoudou Ibra Kane de quitter la présidence du Cdeps après avoir été condamné à un mois de prison ferme et à une amende d’un million (1 000 000 F CFA) pour injures publiques contre un de ses anciens employés. A l’issue de leur Assemblée générale tenue, hier dans les locaux de D-Média, ils ont totalement rejeté la démission du patron du Groupe de Presse ‘’Africaine Communication Édition (Africom SA)’’ éditeur de «Stades» et ‘’Sunu Lamb’’.
Les membres présents à cette rencontre ont avancé plusieurs raisons du rejet. Selon eux l’affaire opposant Mamadou Ibra Kane à un de ses ex-employés est encore pendante devant la justice. «Aucune condamnation définitive n’étant encore prononcée, l’Assemblée estime que le Président du Cdeps a toute la légitimité pour continuer à exercer sa fonction, bénéficiant encore et toujours de la confiance de ses pairs», lit-on dans le document.
Dans sa résolution, l’Assemblée du Cdeps estime également que le Président Mamadou Ibra Kane «est en train d’abattre un excellent travail au niveau de l’organisation, dans une étape décisive pour le patronat de presse qui fait face à des dossiers urgents et très sensibles.
Parmi lesquels figurent «les mutations de l’aide à la presse avec le nouveau Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (Fadp) mis en place en 2021, le processus d’élaboration du Code de la Publicité qui est en phase de finalisation, le soutien du Cdeps au groupe Excaf Telecom, qui est au cœur d’une opération sournoise de démantèlement».
«La presse sénégalaise, étant à la croisée des chemins et dans une crise structurelle profonde et assez critique, le Cdeps, à travers son président, s’est engagé dans des perspectives porteuses de solutions durables pour faire face aux enjeux de l’heure», ajoute le document.
