Chronique: Sénégal, arrêter Ousmane Sonko pour freiner une économie déja mal en point

Sitôt Ousmane Sonko arrêté que les mesures de prévention se multiplient. Et de toute évidence, elles auront des conséquences économiques et/ou sociales difficiles à quantifier. L’une des premières décisions est l’arrêt du Train express régional.

Le bijou du transport ferroviaire s’est arrêté après l’annonce de l’arrestation du leader du Pastef. Pour ne pas avouer la raison, ce qui peut s’apparenter à un aveu de faiblesse, les autorités du transport ont opté pour le silence. Sur place, les agents donnent l’information sans aucune explication. La seule précision à laquelle les passagers ont droit est que ceux qui ont un billet aller-retour peuvent se faire rembourser pour qu’ils aillent chercher des alternatives. En vérité, le Ter a été suspendu.

A côté de cette mesure, celle du gouverneur. Traditionnellement, l’interdiction de circulation des cyclomoteurs dans ces circonstances se limitait à 24h. Aujourd’hui, la mesure d’interdiction s’étale sur 3 jours, du vendredi minuit au lundi à minuit. Durant 72 heures, les thiak-thiaks seront à l’arrêt. Les citoyens qui se déplacent à bord des motos devront trouver d’autres moyens dans un contexte de grève des transports de Aftu. Les minibus sont donc hors de la circulation.

Or, il ne fait l’objet d’aucun doute que la société publique de transport Dakar dem dikk va parquer ces véhicules, comme toujours. Au finish, il sera presque impossible de se déplacer à Dakar, la ville qui concentre 95% des Pme. Autrement dit, la capitale qui abrite l’essentiel de l’activité économique du pays sera à l’arrêt.

Le journal Les Echos ne s’y trompe pas, lui qui a titré à la Une : Ousmane Sonko arrêté, la peur plane sur Dakar. Déjà, le problème de transport va se poser pour une bonne partie des citadins, mais aussi la peur, comme indiqué par le journal, va contraindre bon nombre de Dakarois à rester à la maison, le temps du week-end en attendant de voir quel sera le développement de cette affaire d’ici lundi.

Dans ce contexte économique morose où le président Macky Sall est en Russie avec ses homologues africains pour entre autres ‘’mendier’’ (Capitaine Traoré) du blé, la priorité à Dakar devrait être autre que de créer des conditions de ralentissement de l’économie du pays.

Avec Seneweb

2 Commentaires

  1. Vers un coup d’état BARAYÉGO au Sénégal ?

    Le risque de guerre civile est réel. Macky Sall déroule depuis très longtemps la stratégie du chaos contrôlé. Faut-il encore plus de moralement corrompus à certains postes stratégiques ?

    Analyse : le candidat de Macky Sall, c’est coup d’état BARAYÉGO .

  2. Ce que la Police et / ou la Gendarmerie ferait devant la maison d’Ousmane Sonko (si l’on tient compte du matériel que Sonko a déclaré avoir saisi il y a longtemps devant une voiture garée devant sa maison) peut être vu comme VOYEUSRISME (pour voir quoi et filmer quoi ?). Au quel cas, une Police ou une Gendarmerie qui ferait du VOYEURISME en direction de la maison du principal opposant, c’est honteux.

    Rester devant la maison d’un opposant pour voir ce qu’il ferait (et ses femmes, et ses enfants) dans par exemple les toilettes est-il digne d’une institution comme une Police ou Gendarmerie ? Au quel cas, ce serait HONTEUX ET PITOYABLE.

    Personnellement, je ne serai jamais un Chef qui recommanderait des pratiques de VOYEURISME à ses hommes.

    Il est bien normal qu’une personne normale comme Ousmane Sonko puisse penser que la Police et la Gendarmerie font du VOYEURISME en direction de sa maison et de ses toilettes.

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