Un bruit anormal a été enregistré voici une semaine, trois heures après la dernière communication du sous-marin argentin San Juan, à proximité de sa dernière position connue. C’est ce qu’a annoncé mercredi 22 novembre le porte-parole de la Marine argentine, refusant d’évoquer une explosion.

“Nous avons été informés d’un indice officiel, du mercredi 15 novembre à 11 heures (locales, 15 heures en France) dans la zone d’opération du sous-marin : une anomalie hydro-acoustique. C’est un bruit qu’il faut analyser”, a déclaré lors d’un point-presse le capitaine Enrique Balbi.

Il a précisé que le “bruit” a été enregistré à 400 km des côtes de Patagonie, à 60 km au nord de la dernière position communiquée par le sous-marin. Le submersible avait mis le cap sur la base navale de Mar del Plata, son port d’attache.

Trois navires se sont dirigés vers la position indiquée afin de tenter de localiser le sous-marin. Ils devaient arriver sur zone mercredi en fin de soirée, vers 23 heures (locales, 3 heures en France).

Le sous-marin militaire argentin n’a pas donné signe de vie depuis une semaine. Selon la Marine argentine, le submersible avait signalé une avarie avant sa dernière communication, mais pas jugée suffisamment grave pour déclencher une procédure d’urgence.

S’il est en immersion, sans contact avec la surface pour renouveler l’air, la Marine estime que l’équipage peut survivre sept jours et sept nuits. Dans ce cas, les 44 marins ont péri par manque d’oxygène. “S’il est au fond, il y a peu de chances de survie”, explique un ancien sous-marinier sud-américain, qui souhaite conserver l’anonymat. En cas d’explosion à bord et/ou d’incendie, les chances de survie sont infimes. Cela explique peut-être que la balise de détresse n’ait pas pu être activée.

Les recherches s’intensifient. Plus de 4 000 personnes participent aux opérations, dans une zone étendue sur 1 000 km de long, du nord au sud, et 500 km d’est en ouest. 14 navires et dix avions sont mobilisés pour les recherches.