Les nouvelles autorités du Sénégal sont décidées à sécuriser le secteur de la pêche. C’est ainsi que le ministère des Pêches a rendu publique la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises.
En effet, plus d’une centaine de bateaux industriels sont concernés par cette mesure qui constitue un ouf de soulagement pour la Coalition pour une pêche durable.
Selon Aliou Ba de Greenpeace, cet acte posé par la ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, est l’une des propositions de la charte signée par des candidats à la Présidentielle, dont l’actuel chef de l’État Diomaye Faye.
Cependant, après cette étape franchie, le responsable de la campagne Océan de Greenpeace Afrique réclame un audit. « Aux acteurs de pouvoir faire leur propre surveillance, de pouvoir aider même l’État dans l’identification des intrusions qui pourraient avoir lieu dans les eaux sénégalaises. Nous saluons fortement la publication de la liste des navires autorisés à pêcher au Sénégal », a-t-il déclaré.
Maintenant, ajoute M. Ba, « la prochaine étape serait l’audit, parce que dans cette liste, nous pouvons constater qu’il y a des navires dont la plupart d’origine asiatique qu’on soupçonne leur présence dans les eaux sénégalaises. Alors que nous n’avons pas d’accords de pêche avec ces pays qui ont d’ailleurs des navires de grande capacité. Aujourd’hui, il faudrait que l’audit soit fait pour que l’on sache comment ils ont pu intégrer la flotte sénégalaise ».
Il demande également que les navires qui sont entrés de manière illégale ou opaque dans les zones de pêche sénégalaises soient tout simplement sortis de la liste », exhorte le Dr Aliou Ba.
