1-Genése
Les pays les moins avancés, expression forgée en 1971 par le Conseil Economique et Social de l’ONU (CESNU, ECOSOC en anglais) sont une liste de 45 pays en « difficulté ». Les PMA, ou Least Developed Countries en anglais, sont le dernier étage de la fusée des pays en développement, soit selon l’ONU le « maillon le plus faible et le plus pauvre » de la communauté internationale. 33 de ces pays sont situés en Afrique, 8 en Asie, 3 en Océanie et un dans les Antilles. Ils étaient 25 pays à l’origine en 1971.
2- caractéristiques communes à ces pays
Parmi les handicaps structurels que cumulent ces pays, l’ONU retient :
Un faible niveau de vie (leur PIB est inférieur à 745 dollars US par personne)
Une indigence des ressources humaines, traduite par un indice composite qui intègre la mortalité infantile, la nutrition ou encore le taux de scolarisation, ce qui rappelle en partie l’Indicateur de Développement Humain utilisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ;
Le manque de diversification économique ou la « vulnérabilité économique » résultat de trois composantes : la taille et la fréquence des chocs exogènes, l’exposition du pays aux chocs, et sa résilience ou sa capacité à réagir aux chocs ;
3 – Opportunités du statut de” pays moins avancé”
Soumis à plusieurs contraintes dans leur processus de développement, ce groupe de pays peinent à s’extirper de la pauvreté. C’est dans ce cadre qu’ils bénéficient d’un appui particulier de la part de la communauté internationale. Les principaux programmes de soutien liés au statut de pays moins avancés confèrent ainsi des préférences commerciales, l’aide publique au développement, l’allègement de la dette ou encore une assistance technique.
L’inscription sur la liste proposée par l’ONU est acceptée ou non par les gouvernements. Cela pourrait expliquer que des pays tels que le Zimbabwe, la Bolivie ou la Corée du Nord n’en fassent pas partie. Sept pays ont pu s’extraire de cette catégorie : le Botswana (1994), le Cap-Vert (2007), les Maldives (2011), les Samoa (2014), la Guinée Équatoriale (2017), le Vanuatu (2020) et le Bhoutan (2023) tandis que le Soudan du Sud l’a intégrée en 2011. São Tomé-et-Principe devrait sortir en 2024, Le Sénégal et le Cambodge sont sur le point de quitter.
Plusieurs pays en attente de sortie y demeurent, notamment en raison de la pandémie de covid-19. Parmi eux, l’Angola, le Bangladesh, le Laos, le Népal et les Îles Salomon. La réticence de certains pays à sortir de la liste – en demandant notamment des reports – peut s’expliquer par la crainte de la perte des avantages et des aides liés au statut, même si des mesures d’accompagnement sont mises en place après la sortie par le Conseil économique et Social des nations- unies.
4 – Evolution dans le temps
De 25 pays à l’origine, la liste du groupe des pays les moins avancés a atteint le nombre de 45.
Liste des 45 pays les moins avancés
Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Îles Salomon, Kiribati, Laos, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar (Birmanie), Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, São Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchad, Timor oriental, Togo, Tuvalu, Yémen et Zambie.
En définitive l’explication majeure caractéristique des pays dits moins avancés est pour la plupart de ces pays est l’accumulation de la pauvreté, l’inégalité entre les différentes classes sociales …Inégalité découlant de la mal gouvernance arrimée à l’injustice, à l’absence de volonté politique, à la mauvaise gestion des ressources naturelles, aux détournements de biens publics au profit d’une clique, à la corruption et surtout au manque éhonté d’ambition nationale.
Pour l’honneur et la dignité de notre cher Sénégal, il est heureux que notre pays sous la houlette du duo Diomaye / Ousmane se retire de ce groupe dont l’image négative ne reflète point les opportunités de développement en son sein.
Abdou Sané ancien député
Géographe- environnementaliste
Coordonnateur communal pastef Ziguinchor.
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