Le collectif des familles des détenus politiques a fait face à la presse ce matin pour déplorer la longue détention de leurs enfants. Ils ont été arrêtés pour des délits d’opinion et de leurs engagements politiques déclare Coumba Yaffa mère d’un détenu. A ce jour il ya environ 1500 détenus politiques a précisé Souleymane Ndjim qui apprécie a sa juste valeur le discours du gouvernement par rapport à l’existence des détenus politiques. Le gouvernement avait nié l’existence de détenus politiques mais aujourd’hui leur discours a évolué car parlant d’amnistie pour leur libération.
Dieu merci mon fils est sortie de la prison mais il est libéré avec des séquelles. Auparavant il n’était pas nerveux mais aujourd’hui moindre geste, il crie sur tout le monde et passe tout son temps à se gratter. Chaque jour je suis obligé de l’amener à l’hôpital pour des traitements a déclaré cette mère pleine d’angoisse.
Le jour où Macky Sall a annoncé le report de l’élection présidentielle, il y a eu une mutinerie à Reubeuss. Les riverains de cette prison nous ont clairement dit qu’ils ont entendu des tirs mais jusqu’ici nous n’avons pas de nouvelles claires sur nos enfants.
Le régime de Macky Sall nous a causé beaucoup de souffrance. Et nous allons poursuivre ce gouvernement pour nous dédommager.
Pour Adja Ndeye Maguette Thiam c’est le régime de Macky Sall qui a emprisonné nos enfants sans commis de délit c’est le même régime qui doit les faire sortir. Nous ne demandons rien du tout à savoir la porte-parole du jour.
Pour exiger la libération de nos enfants, nous le collectif des familles des détenus politiques, avons décidé d’organiser une marche le samedi 17 juin 2024. Avec ou sans autorisation nous marcherons parce que nous n’avons marre dénonce Aminata Diop.
Nos enfants n’ont commis aucun délit. Ils ont juste manifesté leur appartenance à un parti politique. Ce n’est pas un délit d’adhérer à un parti politique déclare Aminata Diop qui soutient que les familles des détenus ne sont pas demandeurs d’amnistie pour obtenir la libération de nos enfants ont – elles annoncé dans leur déclaration.
Le Président Macky Sall nous a causé beaucoup de tort et de souffrance et nous invitons tous les Sénégalais épris de justice et de liberté à nous rejoindre pour que le gouvernement de Macky Sall libère nos enfants et organise l’élection présidentielle à la date échue.
Souleymane Ndjim a insisté sur l’organisation de l’élection présidentielle à la date du 25 février. Car le report de cette élection a un impact négatif sur la détention de prisonniers politiques et d’opinion.
