Contribution : Fin de règne pour les sbires du palais (Par Khady GADIAGA)

Les sbires du palais ne se résignent point à la finitude du mandat présidentiel.C’est une déréliction impossible à porter en dehors d’opérations logiques et subjectives coûteuses ainsi que nous les rencontrons dans des pathologies de déni de la réalité ou délire des négations.

Leurs contorsions et basses manœuvres aussi désopilantes qu’elles soient ne pourront pas empêcher la tenue des élections avant le terme du magistère présidentiel fixé au 02 avril 2024 comme l’impose la décision irrévocable du conseil constitutionnel.
Toutefois, il paraîtrait qu’ils veulent pousser Lamtoro Sall à la démission pour s’octroyer encore une marge de manœuvre de 90 jours afin de pouvoir reprendre le processus et avoir la latitude d’expédier les affaires très peu catholiques, inhérentes au lever prochain de l’adipeux coude princier qui leur donne à tous des sueurs froides 😜…

Et ils sont nombreux à vouloir enfreindre le cours de l’histoire politique de ce pays.
Tant que ces bras armés du prince, oligarques asservis, funestes magiciens, marabouts colporteurs, transhumants brouteurs, gloutons familiaux, va-t-en guerre sans foi, parias néo coloniaux et autres félons racoleurs, entre autres taupes politiques, adeptes du grand écartement, restent agrippés au réel et résistent, leur résistance empêche l’emballement de la machine du pouvoir d’où la nécessité d’aligner des anticorps contre ces virus courtisans et enclencher l’immunisation des corps sociaux…

Ceux qui se sont avérés tout aussi nocifs à l’extérieur de l’appareil d’État sont les fameux neutres soit disant modérés dont les postures manichéennes ont fait florès car victimes de leur impossibilité à faire communauté et de leur répugnance à s’engager contre l’iniquité. Non pas martyrs de l’aliénation à des gouvernants, mais adeptes de la neutralité de salon et victimes de la soumission à leur propre lâcheté.
La palme d’or revient tout de même à ces dialogueurs impénitents qui fréquentent séparément les opposants de la ligne politique qu’ils prétendent défendre et leur chuchotent des idées tordues, allant même jusqu’à torpiller leur liste électorale, assistent à toutes leurs réunions et déroulent leur intrigue.
Et, au même moment, il sont coutumiers des coteries des chefs et assidus aux messes basses de ceux qui monopolisent le pouvoir. C’est assurément des êtres de partout et de nulle part.

Revenons à notre prince déchu, Macky est certes boulimique de pouvoir mais pas au point de se laisser noyauter par sa caste de parvenus, suceuse du sang du peuple, qui s’est déjà laissée surprendre par son renoncement à un troisième mandat en juillet 2023.
Ils n’ont pas pu s’opposer aux actes d’un homme qui s’est aménagé une porte chérifienne de sortie la plus douce possible parce que plus pragmatique que toutes ses hordes de faucons voraces et autres militants shootées au somnambulisme hypnotique.
Celle du retrait de l’échiquier politique car cette autre voie de la perpétuation de pouvoir que des thuriféraires de leur acabit lui indiquaient était une mort certaine pour lui et ses soutiens. En plus de mener le pays à l’apocalypse…

Les voilà donc, funestes mafiosi compradore dans une situation nouvelle qui remet en question leurs individualités, leurs compétences, leurs rôles et leurs valeurs.
Cette rupture dans leurs certitudes arrogantes, reçue comme une menace, provoque l’apparition de forces contraires au changement, usant de l’enfumage et de toutes sortes de distorsions complotistes pour rester à flot.

La résistance au changement est une réaction normale, légitime d’un système qui tente de se maintenir à tout prix.
Pour conclure répétons que la fin de règne au Sénégal est grosse d’incertitudes. Mais c’est peut-être aussi pour cette raison qu’elle charrie beaucoup d’espoirs tant il est vrai, comme le dit Lénine, que « tout ce qui est décisif ne naît que malgré ».

Morale de cette histoire : Les courtisans auraient dû faire comprendre au chef qu’il aurait pu sortir avec les honneurs s’il avait respecté sa parole et l’expression de son opposition et s’il ne s’était pas reposé sur la félonie et la manœuvre pour gouverner. A défaut même de pouvoir emprunter la petite porte, aujourd’hui trop étroite pour sa disgrâce, il lui reste à se liquéfier et se frayer une issue par le trou de la serrure…
Quant aux éternels courtisans, comme le chef est parfait, ils restent un poil au…

K.G 18 février 2024

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