Il était par excellence, le symbole de la culture sénégalaise. Singulier tant par le personnage qu’il représentait que par ses créations, Joe Ouakam a été rappelé à Dieu dans l’après midi d’hier.

La levée du corps est prévue aujourd’hui à 10h, à l’hôpital principal de Dakar, suivie de son inhumation au cimetière de Ouakam…

C’est un personnage haut en couleurs, une sorte de symbole de la culture…Barbe hirsute, binocles sur le visage, béret bien vissé sur la tête, look atypique, l’air détaché de tout, il était distinguable parmi mille. Figure emblématique du monde artistique, il fascinait tant par sa singularité que par l’originalité de ses œuvres.

Joe Ouakam, de son vrai nom Issa Samb, vivait et respirait Art. D’aucun le peignait d’ailleurs comme une œuvre d’art, lui-même. Rappelé à son créateur dans la journée  d’hier, à l’âge de 72 ans, il laisse ainsi orphelin le Sénégal.

Il maniait les vers comme personne, le pinceau avec une grande dextérité et comptait plusieurs casquettes, poète, écrivain, sculpteur, plasticien,scénariste et critique, son empreinte est à jamais indélébile. Malade depuis plus d’un an, son état de santé s’était décliné ces derniers mois.

Replié dans son antre à la rue Jules Ferry, C’est là-bas qu’il a vécu ses derniers jours. A en croire Marie Samb, une de ses nièces qui lui apportait à manger régulièrement, “malgré son mal-être il avait gardé sa joie de vivre et son humeur contagieuse. C’est seulement avant-hier soir qu’il s’est senti mal et a été conduit à l’hôpital Principal ou il a rendu l’âme“, a-t-elle soutenu

Il sera inhumé aujourd’hui au cimetière de Ouakam, une cité qu’il a tant chérie et qui faisait partie de son Adn.

Il a travaillé avec plusieurs artistes dont le cinéaste sénégalais Cheikh Ngaido Bâ “j’ai connu Joe Ouakam, une semaine après avoir rencontré Sémbene Ousmane, en 1968. Je retiens de l’homme qu’il était assez engagé et patriote. Il aimait son art par dessus tout“. A déclaré l’écrivain. Le Sénégal vient de perdre un grand artiste, un grand homme. Paix a son âme.