Après un coup d’arrêt de plusieurs semaines, voire des mois, dû au refus d’informer du juge d’instruction et à l’appel du procureur de Ziguinchor portant sur l’ordonnance du magistrat instructeur, le dossier Idrissa Goudiaby va reprendre de plus belle.
Cette fois, l’instruction sera bien menée. Car, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Ziguinchor a statué sur le recours du procureur Ismaïla Diallo pour le débouter et confirmer l’ordonnance du juge d’instruction. La juridiction d’instruction du second degré a ainsi demandé au chef du Parquet de revoir son réquisitoire. Ce qui a été fait, au grand bonheur de la famille du défunt taximan.
Suivant l’arrêt de la Chambre d’accusation, le chef du Parquet de Ziguinchor a fait un autre réquisitoire pour, cette fois, viser le crime de meurtre contre X. Une attitude du Parquet qui permet au juge de mieux faire son enquête. N’ayant visé personne dans son réquisitoire, le magistrat instructeur devra chercher au cours de son enquête à identifier X et donc déterminer si X est un gendarme, comme en est convaincu la famille du défunt.
Selon nos sources, il s’agit d’un nouveau juge qui vient d’hériter du dossier ; son prédécesseur ayant été affecté lors des dernières mesures. Le nouvel arrivant a décidé de démarrer l’enquête dès la semaine prochaine. Il va d’abord entendre la famille de la victime qui devra confirmer la plainte. Pour rappel, lors de son premier réquisitoire introductif, le procureur de Ziguinchor avait demandé au juge d’instruction de trouver les causes de la mort d’Idrissa Goudiaby, sans viser des infractions.
Pour toute réponse, le juge d’instruction avait refusé, en lui faisant savoir que le rapport médical avait déjà déterminé les causes de la mort. C’est ainsi que le juge a rendu une ordonnance de refus d’informer qui n’avait pas plu au procureur. Idrissa Goudiaby a été tué, précisons-le, lors des évènements du 17 juin 2022 à Ziguinchor. Des proches de la victime qui étaient sur le théâtre des opérations ont soutenu mordicus, lors de l’enquête préliminaire, que ce sont des gendarmes qui ont tiré sur lui. La mort par balle a été confirmée par le médecin dans son rapport médical.
Reste maintenant à régler la question de l’imputabilité.
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