C’est peut-être une lente descente aux enfers qui commence pour le ministre namibien de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et de la Réforme agraire Mac-Albert Hengari. Il a été démis de ses fonctions le mercredi 23 avril dernier par la présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah.
Trois jours plus tard, la police l’arrête, alors qu’il tentait de verser “230 000 dollars namibiens à une jeune fille de 21 ans pour qu’elle s’installe au Canada”.
La libération sous caution refusée
La fille en question n’est autre que celle qui a déposé une plainte contre lui pour viol il y a un an. Elle l’accuse d’avoir abusé d’elle alors qu’elle n’avait que 16 ans.
Selon le porte-parole de la police, le commissaire adjoint Kauna Shikwambi , Hengari tentait tout simplement de « soudoyer la victime pour qu’elle retire sa plainte ».
L’ancien ministre a comparu lundi, devant un tribunal d’instance de la capitale Windhoek, pour répondre des faits d’entrave à la justice. Il a plaidé non coupable et a sollicité une libération sous caution. Ce qui lui a été refusé, au motif qu’il pouvait fuir le pays, ou tenter de contacter des témoins dans l’affaire.
Un premier scandale à gérer pour la première femme présidente du pays
Ce cadre de la Swapo (parti au pouvoir) restera donc en détention jusqu’au 30 juin 2025, date de la prochaine audience. C’est le tout premier scandale que doit gérer la première femme présidente du pays, entrée en fonction, le mois dernier.