Ce n’était jamais arrivé depuis la fondation de la République fédérale en 1949. Ce lundi 20 novembre, la chancelière allemande Angela Merkel cherche une issue à la crise en Allemagne, après son échec à former un gouvernement entre les conservateurs, les libéraux et les Verts. Un vrai séisme politique qui pourrait s’achever sur de nouvelles élections législatives et une probable fin de parcours pour la chancelière.
La situation est inédite pour l’Allemagne, un pays habitué à la stabilité qu’incarne Angela Merkel, qui s’est toujours maintenue au pouvoir depuis douze ans avec des majorités différentes mais à chaque fois claires. La rupture des négociations, le dimanche 19 novembre au soir, constituent un échec pour la chancelière car l’alliance – dite « Jamaïque » – entre conservateurs, libéraux et Verts étaient pratiquement la seule coalition possible.
Angela Merkel rencontre le président de la République, Frank-Walter Steinmeier, pour évoquer la situation. Ce dernier fait une déclaration en début d’après midi, ce lundi 20 novembre. Quelles options restent encore possibles ? Les sociaux-démocrates ont répété qu’ils n’étaient pas disponibles pour une nouvelle grande coalition avec Angela Merkel. Mais ils sont sous pression. Des responsables chrétiens démocrates en appellent déjà à leur sens des responsabilités.
Un gouvernement minoritaire ?
Deuxième option, un gouvernement minoritaire entre la CDU et les Verts ou les libéraux. Mais cela heurte la tradition de stabilité de l’Allemagne. Ou bien de nouvelles élections. Angela Merkel et son porte-parole ont martelé que le pays, même s’il est actuellement géré par un gouvernement ne s’occupant que des affaires courantes, n’était pas sans tête.
Il n’empêche, les réactions négatives de la Bourse, des milieux économiques comme à l’étranger montrent qu’une solution durable constituerait la meilleure solution pour une Allemagne jouant activement son rôle en interne comme sur la scène internationale.
