Le député sénégalais Guy Marius Sagna a dénoncé ce qu’il qualifie de dérives graves au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans une déclaration sur sa page Facebook, il s’insurge contre des irrégularités dans le recrutement du Directeur Exécutif du Centre Régional de Contrôle et de Surveillance des Maladies (CRSCM).
Selon lui, ce recrutement s’est fait en violation flagrante des propres textes de la CEDEAO, écartant notamment les candidatures internes de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), pourtant légitimes.
“La CEDEAO nous doit des comptes”, affirme le parlementaire, estimant que “La CEDEAO des chefs d’État n’est-elle que deal et business sur le dos des ressortissants de nos douze pays, même quand la santé des populations est en jeu ?”
Guy Marius Sagna dénonce également un système de favoritisme flagrant au sein des nominations de l’organisation.
Il cite en exemple le Bénin, qui ne disposerait d’aucun poste de directeur (D1) dans les structures de la CEDEAO, tandis que le Sénégal, pourtant mieux loti, ne compte qu’un seul poste sur une cinquantaine à l’OOAS.
Face à ces dysfonctionnements, il a adressé une question écrite au gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko, appelant à un audit des recrutements à la CEDEAO.
L’objectif : “mettre hors d’état de nuire le gang de la CEDEAO”, selon ses propres termes, et rétablir l’équité entre les États membres.
Pour le député, le respect des textes de la CEDEAO n’est pas une option mais une exigence démocratique. Il appelle à mettre urgemment à l’agenda communautaire la question des recrutements, dans un souci de transparence et de justice régionale.