Le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, a exprimé ce lundi ses vives préoccupations face à ce qu’il qualifie de fermetures précipitées de médias dans le pays. Selon lui, le processus actuel de régulation du secteur de la presse manque de concertation et risque de fragiliser la démocratie sénégalaise.
« Il faut accompagner les médias dans cette phase d’assainissement, mais pas dans la précipitation », a-t-il déclaré.
Alors que plusieurs organes de presse ont récemment été suspendus ou fermés dans le cadre d’un processus d’”assainissement du paysage médiatique”, M. Gassama rappelle que les médias sont des piliers essentiels de la transparence électorale et du débat démocratique.
« On ne peut pas réguler le secteur des médias en une année. Il faut que le ministre discute avec les acteurs pour trouver des solutions durables », a-t-il insisté, appelant les autorités à impliquer les professionnels des médias, les institutions de régulation et la société civile dans la définition des nouvelles orientations.