Mardi, dans la zone des Palmiers, située dans le département de Bignona, l’armée sénégalaise a lancé une vaste opération de sécurisation. Cette intervention fait suite à une attaque survenue dans la nuit de lundi à mardi dans le village de Djinaky, dans l’arrondissement de Kataba 1. Selon plusieurs témoignages, un groupe d’hommes lourdement armés a semé la panique parmi les habitants, ravivant les inquiétudes au sein des populations locales.
D’après les informations rapportées par Sud Quotidien, des accrochages ont éclaté entre des éléments des Forces armées sénégalaises et des groupes armés identifiés, selon plusieurs sources concordantes, comme étant affiliés au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Des avions de reconnaissance ont été déployés dans la zone, et des échanges de tirs ont été signalés aux abords d’une quinzaine de villages, dans une région historiquement marquée par la présence de factions rebelles.
Cette résurgence de violence survient dans un contexte de relatif apaisement observé ces derniers mois en Casamance, notamment grâce aux initiatives de paix, telles que le Plan Diomaye pour la Casamance et les récents accords portant sur le dépôt des armes. Toutefois, selon plusieurs témoins, les assaillants — estimés à une dizaine — auraient adopté un mode opératoire rappelant celui des groupes rebelles encore actifs dans certaines zones reculées. Si certains observateurs évoquent un incident isolé, d’autres y voient une possible tentative de saboter les avancées réalisées dans le processus de paix.
Sur le terrain, les opérations militaires se poursuivent en vue de neutraliser les groupes armés encore présents et de restaurer un climat de sécurité durable. Pour l’heure, aucun bilan officiel des affrontements n’a été communiqué.