Affaire d’escroquerie au visa : Lac de Guiers 2 condamné à un an de prison, dont trois mois ferme

Affaire d’escroquerie au visa : Lac de Guiers 2 condamné à un an de prison, dont trois mois ferme

Le tribunal correctionnel de Pikine-Guédiawaye a rendu, quinze jours après l’audience du 8 avril, son verdict dans l’affaire d’escroquerie au visa impliquant le lutteur Pape Ansou Cissé, plus connu sous le nom de Lac de Guiers 2. Ce dernier a été reconnu coupable et condamné à un an de prison, dont trois mois ferme.

Déjà placé en détention provisoire pendant deux mois avant d’être libéré sous contrôle judiciaire le 27 juillet 2024, le pensionnaire de l’écurie Walo échappe ainsi à une nouvelle incarcération. Il reste néanmoins redevable du paiement de 53,6 millions de francs CFA de dommages et intérêts aux parties civiles. À défaut de s’acquitter de cette somme, il s’expose à une contrainte par corps maximale, selon les informations relayées par L’Observateur.

D’après la même source, le montant exigé a été couvert grâce à une cagnotte solidaire initiée par des acteurs du milieu de la lutte et versée à la Caisse des Dépôts et Consignations.

Pour rappel, les faits remontent à 2023, lorsque dix-huit jeunes candidats à l’émigration avaient saisi la justice, affirmant avoir été trompés par Lac de Guiers 2 et un coaccusé présumé, Abdou Salam Diagne. Selon leurs déclarations, les deux hommes leur auraient proposé des visas pour l’Europe, en échange de sommes variant entre 2 et 5 millions de francs CFA. Certains plaignants affirment avoir été filmés en compagnie des mis en cause, ce qui a renforcé leur confiance. Ils disent avoir compris trop tard qu’il s’agissait d’un stratagème frauduleux.

La plainte déposée par les victimes a conduit à l’arrestation de Lac de Guiers 2 le 15 mai 2024, suivie de son placement sous mandat de dépôt deux jours plus tard. Il a été remis en liberté provisoire le 26 juillet, après le versement d’une caution dans le cadre d’une médiation pénale.

Le lutteur a, pour sa part, toujours nié avoir agi de manière intentionnelle, soutenant avoir été lui-même manipulé par Abdou Salam Diagne, présenté comme l’instigateur principal de l’opération.

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